Le naufrage du navire « GRANDE AMERICA » nous démontre une nouvelle fois que le transport maritime reste un vaste secteur d’activités où la lutte pour l’application et le renforcement de toutes les règles sociales, de sécurité, de protection de l’environnement reste à mener.
Le naufrage du « GRANDE AMERICA » c’est 365 conteneurs, dont 45 répertoriés comme contenant des matières toxiques (dont on risque bien de ne jamais connaitre la nature exacte), une centaine de tonnes d’acide chlorhydrique et 70 tonnes d’acide sulfurique et plus de 2 000 véhicules d’occasion (une vraie casse automobile) aujourd’hui au fond de la mer, à 300kms des côtes.
Il est déplorable qu’une lourde pollution invisible à plus de 4000 mètres de fond mais bien réelle va affecter durablement une zone très riche en poissons, plancton et mammifères marins
La partie visible sera, elle, constituée d’une partie des 2200 tonnes de fuel lourd, véritable poison, utilisé pour la propulsion du navire qui dérive sur les côtes de Charente, Gironde et Vendée. 20 ans après l’Erika c’est avec des pelles et des râteaux qu’il faudra nettoyer le littoral.
Lorsque l’on sait qu’un naufrage tel que celui de « Grande America » a lieu en moyenne tous les trois jours sur les mers de la planète et que des porte-conteneurs transportant jusqu’à 20 000 conteneurs, naviguent au large de nos côtes, le risque encouru et ses conséquences sur le milieu marin extrêmement lourdes, en cas de catastrophe, exigent des mesures urgentes.
Il apparaît de plus en plus comme impératif de :
– renforcer tous les contrôles dans les ports et recruter des personnes pour faire respecter effectivement les règles (un navire qui n’est pas en bon état ne doit pas prendre la mer).
– arrêter progressivement mais sans délai l’utilisation de fioul lourd pour la propulsion (une taxation du fioul lourd affecté d’autres types d’énergie plus propres est à mettre en œuvre)
– assurer une transparence de tous les produits