Le Sevmorput, cargo nucléaire en avarie, frôlera nos côtes à Noël : le risque est-il bien pris en compte ?
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 Communiqué de presse de la Commission Mer et Littoral EELV

le 18 décembre 2020


Le navire russe à propulsion nucléaire  SEVMORPUT de 269 mètres de long et de 32 mètres de large pour un tirant d’eau de 9,6 mètres, désarmé en  2005 et remis en service 10  ans  plus tard, victime d’un sérieux problème de propulsion, longera au ralenti les côtes d’une dizaine de pays européens pour retourner dans son port d’attache : Saint Pétersbourg. Il sera proche des côtes  de  Bretagne à partir du 23 décembreIl y a de quoi être inquiet  et nous nous associons à l’alerte des associations Robin des bois et Mor Glaz.

La commission européenne se veut rassurante sur la gravité  de l’avarie mais une bonne surveillance ne constitue pas réelle sécurisation de la situation. Un problème  de propulsion, pour un navire à propulsion nucléaire,  qui n’est pas tout jeune (1988), en cette période de l’année, où la mer est agitée, impose à l’autorité nationale  (Préfet maritime) d’être  complètement transparente  sur la  nature de l’avarie et les conclusions de l’analyse de la situation qu’elle n’aura pas manqué de réaliser.
Les catastrophes pétrolières ont laissé de profondes traces en Bretagne, et si un risque se précise pour nos côtes, il n’est pas question que nous restions passifs, à observer tranquillement le long cheminement d’un navire défaillant à propulsion nucléaire.
La commission Mer et Littoral EELV interpelle   les autorités françaises afin qu’elles apportent des réponses concrètes,  aux inquiétudes légitimes,   en particulier des  breton-nes,  en leur  garantissant l’absence de risque notamment  d’échouement.